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Quête de Spiritualité personnelle vers l'Ascension...

La Cosmogonie d'Urantia...118 de 196...2 de 2...

Troisième Partie
L'HISTOIRE D'URANTIA

Ces fascicules sont parrainés par un Corps de Personalités
de l'Univers Local aggisant par autoritéde Gabriel de Salvington.

Source :
http://www.urantia.org/french/index.html 

Fascicule n°118...partie 2 de 2 ...7 à 10


7 . OMNISCIENCE ET PRÉDESTINATION

P.1300 - §5 Dans le grand univers, la fonction de la volonté du Créateur et la fonction de la volonté de la créature s'exercent dans les limites et selon les possibilités établies par les Maitres Architectes. Toutefois, la prédétermination de ces limites maxima n'abroge pas, le moins du monde, la souveraineté de la volonté de la créature à l'intérieur de ces frontières. La préconnaissance ultime ­ la pleine tolérance de tous les choix finis ­ ne constitue pas non plus une abrogation de la volition finie. Un être humain mûr et perspicace peut parfois prévoir fort exactement la décision d'un associé plus jeune, mais cette préconnaissance n'enlève rien à la liberté ni à l'authenticité de la décision même. Les Dieux ont sagement limité le champ d'action de la volonté immature mais, à l'intérieur de ces limites définies, elle n'en reste pas moins une véritable volonté.

P.1300 - §6 Même la corrélation suprême de tous les choix passés, présents et futurs n'invalide pas l'authenticité de ces choix. Elle dénote plutôt la tendance préordonnée du cosmos et suggère la préconnaissance de ces êtres volitifs qui peuvent choisir ou refuser de devenir des parties contributives de l'actualisation expérientielle de toute la réalité.

P.1300 - §7 L'erreur dans le choix fini est liée au temps et limitée par lui. Elle ne peut exister que dans le temps et à l'intérieur de la présence évoluante de l'Être Suprême. Ce choix erroné est possible dans le temps et dénote (en dehors de l'inachèvement du Suprême) un certain domaine de choix dont les créatures immatures doivent être dotées pour bénéficier de la progression dans l'univers en établissant par leur libre arbitre le contact avec la réalité.

P.1301 - §1 Le péché, dans l'espace conditionné par le temps, prouve clairement la liberté temporelle ­ et même la licence ­ de la volonté finie. Le péché dépeint l'immaturité, d'une part éblouie par la liberté volitive relativement souveraine de la personnalité, et d'autre part manquant de percevoir les obligations et devoirs suprêmes de la citoyenneté cosmique.

P.1301 - §2 L'iniquité, dans les domaines finis, révèle la réalité transitoire de toute individualité non identifiée à Dieu. Une créature ne devient véritablement réelle dans les univers que si elle s'identifie à Dieu. La personnalité finie ne se crée pas elle-même, mais, dans le cadre superuniversel du choix, elle détermine elle-même sa destinée.

P.1301 - §3 Le don de la vie rend les systèmes matériels-énergétiques capables de se perpétuer, de se propager et de s'adapter eux-mêmes. Le don de la personnalité communique, aux organismes vivants, des prérogatives additionnelles de disposer d'eux- mêmes, d'évoluer eux-mêmes et de s'identifier eux-mêmes avec un esprit de la Déité susceptible de fusionner avec eux.

P.1301 - §4 Les organismes vivants subpersonnels dénotent un mental animant l'énergie-matière, d'abord sous l'aspect de contrôleurs physiques et ensuite sous l'aspect d'esprits-mentaux adjuvats. Le don de la personnalité vient du Père et communique, au système vivant, d'uniques prérogatives de choix. Or, si la personnalité a la prérogative d'exercer le choix volitif de s'identifier à la réalité, et si ce choix est sincère et libre, alors il faut que la personnalité évoluante ait aussi le choix possible de se désorienter, de se disloquer et de se détruire elle-même. La possibilité cosmique de se détruire ne peut être évitée si l'on veut que la personnalité évoluante soit vraiment libre dans l'exercice de sa volonté finie.

P.1301 - §5 C'est pourquoi la sécurité est accrue si l'on rétrécit les limites du choix personnel sur tous les niveaux inférieurs d'existence. Le choix se dégage de plus en plus à mesure que l'on s'élève dans les univers. À la fin, il devient très proche de la liberté divine quand la personnalité ascendante atteint le statut de divinité, la suprématie de consécration aux desseins universels, le parachèvement de la sagesse cosmique et l'identification finale de la créature avec la volonté et les voies de Dieu.

P.1301 - §6 Dans les créations de l'espace-temps, le libre arbitre est enserré dans des restrictions et des limitations. L'évolution de la vie matérielle est d'abord machinale, puis activée par le mental ; enfin, après avoir été douée de la personnalité, elle peut se laisser gouverner par l'esprit. L'évolution organique sur les mondes habités est physiquement limitée par le potentiel des implantations originelles de vie physique faites par les Porteurs de Vie.

P.1301 - §7 L'homme mortel est une machine, un mécanisme vivant ; ses racines se trouvent vraiment dans le monde physique d'énergie. Bien des réactions humaines sont de nature machinale ; une grande partie de la vie ressemble à une mécanique. Mais l'homme, qui est un mécanisme, est beaucoup plus qu'une machine ; il est doué d'un mental et habité par l'esprit ; et, bien qu'au cours de sa vie matérielle il ne puisse jamais échapper au mécanisme électrochimique de son existence, il peut apprendre à subordonner de plus en plus ce mécanisme de vie physique à la sagesse directrice de l'expérience par le processus consistant à consacrer le mental humain à exécuter les incitations spirituelles de l'Ajusteur de Pensée intérieur.

P.1301 - §8 L'esprit libère le fonctionnement de la volonté ; le mécanisme le limite. Le choix imparfait, non contrôlé par le mécanisme et non identifié à l'esprit, est dangereux et instable. La domination mécanique assure la stabilité aux dépens du progrès. L'alliance avec l'esprit dégage le choix du niveau physique, et, en même temps, assure la stabilité divine résultant d'une clairvoyance universelle accrue et d'une compréhension cosmique plus vaste.

P.1302 - §1 Le grand danger qui menace la créature quand elle parvient à se libérer des entraves du mécanisme vital est qu'elle ne réussisse pas à compenser cette perte de stabilité en effectuant une liaison fonctionnelle harmonieuse avec l'esprit. Le choix de la créature, quand elle est relativement dégagée de la stabilité mécanique, pourrait tendre à la libérer elle-même davantage, indépendamment d'une plus grande identification avec l'esprit.

P.1302 - §2 Tout le principe de l'évolution biologique rend impossible l'apparition, sur les mondes habités, d'hommes primitifs doués d'une grande maitrise d'eux-mêmes. C'est pourquoi le même plan créatif, qui traduit le dessein de l'évolution, fournit également les restrictions extérieures de temps et d'espace, de faim et de peur, qui circonscrivent efficacement le champ des choix subspirituels de ces créatures non cultivées. À mesure que le mental de l'homme réussit à traverser des barrières de plus en plus difficiles à franchir, le même plan créatif contient aussi des dispositions pour que l'héritage racial de sagesse expérientielle péniblement acquis s'accumule lentement ­ en d'autre termes, ce plan prévoit un équilibre entre les contraintes extérieures en régression et les contraintes intérieures croissantes.

P.1302 - §3 La lenteur de l'évolution, du progrès culturel humain, témoigne de l'efficacité de ce frein ­ l'inertie matérielle ­ qui agit si puissamment pour ralentir les vitesses dangereuses du progrès. C'est ainsi que le temps lui-même amortit et répartit les conséquences (qui autrement seraient mortelles) du fait d'échapper prématurément aux barrières successives qui limitent l'activité humaine. Car, lorsque la culture progresse trop rapidement, lorsque les accomplissements matériels dépassent l'évolution de la sagesse adoratrice, alors, la civilisation contient en elle-même des germes de récession. À moins que cette civilisation ne soit étayée par un accroissement rapide de sagesse expérientielle, de telles sociétés humaines redescendront des niveaux élevés, mais prématurés, qu'elles ont atteints, et les " âges de ténèbres " de l'interrègne de la sagesse témoigneront, alors, de la résurgence inexorable du déséquilibre entre la liberté du moi et le contrôle du moi.

P.1302 - §4 L'iniquité de Caligastia consista à court-circuiter le régulateur du temps de la libération humaine progressive. Il détruisit arbitrairement les barrières restrictives dont le mental des mortels de cette époque n'avait pas encore triomphé par expérience.

P.1302 - §5 Le mental qui peut abréger partiellement le temps et l'espace prouve, par cet acte même, qu'il possède en lui-même les germes de sagesse qui peuvent efficacement remplacer le mur de contrainte qu'il a transcendé.

P.1302 - §6 Lucifer chercha similairement à empêcher le fonctionnement régulateur du temps, qui freinait l'aboutissement prématuré à certaines libertés dans le système local. Un système local ancré dans la lumière et la vie a acquis expérientiellement les points de vue et la clairvoyance qui rendent praticable la mise en oeuvre de nombreuses techniques qui ne feraient que bouleverser et détruire le même royaume pendant les âges antérieurs à cet ancrage.

P.1302 - §7 À mesure que l'homme s'affranchit des entraves de la peur, qu'il relie les continents et les océans avec ses machines, et les générations et les siècles avec sa documentation, il doit substituer à chaque contrainte transcendée une contrainte nouvelle et volontaire assumée en accord avec les impératifs moraux de la sagesse humaine en expansion. Ces restrictions que l'on s'impose volontairement sont à la fois les plus puissants et les plus subtils de tous les facteurs de la civilisation humaine : les concepts de justice et les idéaux de fraternité. L'homme se qualifie même pour supporter les restrictions de la miséricorde quand il ose aimer ses semblables, quand il réussit à débuter dans la fraternité spirituelle, quand il décide de traiter ses compagnons de la manière dont il voudrait être traité, et même de leur accorder le traitement qu'il suppose que Dieu leur accorderait.

P.1303 - §1 Une réaction automatique de l'univers est stable et se poursuit sous une certaine forme dans le cosmos. Une personnalité qui connaît Dieu et désire faire sa volonté, qui a de la clairvoyance spirituelle, est divinement stable et éternellement existante. La grande aventure de l'homme consiste dans le transit de son mental mortel de la stabilité de la statique mécanique à la divinité de la dynamique spirituelle, et il réalise cette transformation par la force et la persévérance de ses propres décisions de personnalité, dans chaque situation de la vie, en déclarant : " C'est ma volonté que ta volonté soit faite. "

P.1303 - §2 Le temps et l'espace sont un mécanisme conjoint du maitre univers. Ils sont les dispositifs permettant aux créatures finies de coexister avec l'Infini dans le cosmos. Les créatures finies sont efficacement isolées des niveaux absolus par le temps et l'espace. Mais ces moyens d'isolement, sans lesquels nul mortel ne pourrait exister, fonctionnent directement pour limiter le champ de l'action finie. Sans eux, nulle créature ne pourrait agir, mais, par eux, les actes de chaque créature sont nettement limités.

P.1303 - §3 Les mécanismes créés par un mental supérieur fonctionnent pour libérer ses sources créatives, mais, dans une certaines mesure, ils limitent invariablement l'action de toutes les intelligences subordonnées. Pour les créatures des univers, cette limitation devient apparente en tant que mécanisme de l'univers. L'homme ne dispose pas d'un libre arbitre sans frein, il y a des limites à l'étendue de son choix, mais, à l'intérieur de ce champ libre, sa volonté est relativement souveraine.

P.1303 - §4 Le mécanisme vital de la personnalité humaine, le corps physique, est le produit d'un projet créatif supramortel ; il ne peut donc jamais être parfaitement contrôlé par l'homme lui-même. C'est seulement quand l'ascendeur, en liaison avec l'Ajusteur fusionné, créera par lui-même le mécanisme destiné à exprimer sa personnalité, qu'il parviendra à le contrôler à la perfection.

P.1303 - §5 Le grand univers est un mécanisme aussi bien qu'un organisme. Il est mécanique et vivant. C'est un mécanisme vivant animé par un Mental Suprême, se coordonnant avec un Esprit Suprême, et trouvant son expression sur les niveaux maxima d'unification de pouvoir et de personnalité en tant qu'Être Suprême. Mais nier le mécanisme de la création finie, c'est nier le fait et méconnaître la réalité.

P.1303 - §6 Les mécanismes sont le produit du mental, du mental créateur agissant sur les potentiels cosmiques et en eux. Les mécanismes sont des cristallisations fixes de la pensée du Créateur, et ils fonctionnent toujours en fidèle conformité avec le concept volitif qui leur a donné naissance. Mais la raison d'être d'un mécanisme quelconque se trouve dans son origine, et non dans sa fonction.

P.1303 - §7 Il ne faudrait pas penser que ces mécanismes limitent l'action de la Déité. La vérité est bien plutôt que, par ces mécanismes eux-mêmes, la Déité est parvenue à une phase d'expression éternelle. Les mécanismes fondamentaux de l'univers sont venus à l'existence en réponse à la volonté absolue de la Source-Centre Première ; ils fonctionneront donc éternellement en parfaite harmonie avec le plan de l'Infini ; ils sont en vérité les archétypes non volitifs de ce plan lui-même.

P.1303 - §8 Nous comprenons quelque peu comment le mécanisme du Paradis est en corrélation avec la personnalité du Fils Éternel, c'est la fonction de l'Acteur Conjoint. Et nous avons des théories sur les opérations de l'Absolu Universel concernant les mécanismes théoriques du Non qualifié et la personne potentielle de l'Absolu de Déité. Quant aux Déités évoluantes du Suprême et de l'Ultime, nous constatons que certaines de leurs phases impersonnelles s'unissent actuellement avec leurs contreparties volitives, et qu'en conséquence, une nouvelle relation se dessine entre l'archétype et la personne.

P.1304 - §1 Dans l'éternité du passé, le Père et le Fils trouvèrent l'union dans l'unité d'expression de l'Esprit Infini. Si, dans l'éternité du futur, les Fils Créateurs et les Esprits Créatifs des univers locaux du temps et de l'espace devaient parvenir à une union créative dans les royaumes de l'espace extérieur, on peut se demander ce que créerait leur unité comme expression conjuguée de leurs divines natures ? Il se pourrait bien que nous assistions à une manifestation non encore révélée de la Déité Ultime, à l'apparition d'un nouveau type de superadministrateurs. Ces êtres engloberaient des prérogatives de personnalité uniques, puisqu'ils seraient l'union du Créateur personnel, de l'Esprit Créatif impersonnel, de l'expérience des créatures mortelles et de la personnalisation progressive de la Divine Ministre. Ces êtres pourraient être ultimes, en ce sens qu'ils engloberaient la réalité personnelle et impersonnelle tout en conjuguant les expériences du Créateur et des créatures. Quels que soient les attributs de ces tierces personnes, de ces trinités fonctionnelles hypothétiques des créations de l'espace extérieur, elles entretiendraient, avec leurs Pères Créateurs et leurs Mères Créatives, certaines relations analogues à celles que l'Esprit Infini entretient avec le Père Universel et le Fils Éternel.

P.1304 - §2 Dieu le Suprême est la personnalisation de toute l'expérience de l'univers, la focalisation de toute l'évolution finie, la réalité de toutes les créatures portée au maximum, la consommation de la sagesse cosmique, l'incorporation des harmonieuses beautés des galaxies du temps, la vérité des significations du mental cosmique et la bonté des valeurs spirituelles suprêmes. Dans l'éternel futur, Dieu le Suprême synthétisera ces multiples diversités finies en un ensemble expérientiel significatif, de même qu'elles sont déjà unies existentiellement sur les niveaux absolus de la Trinité du Paradis.

P.1304 - §3 La providence ne signifie pas que Dieu ait décidé toutes choses pour nous et d'avance. Dieu nous aime trop pour faire cela, car ce ne serait rien de moins qu'une tyrannie cosmique. L'homme a, en vérité, des pouvoirs relatifs de choix. L'amour divin n'est pas non plus cette sorte d'affection à courte vue qui dorloterait et gâterait les enfants des hommes.

P.1304 - §4 Le Père, le Fils et l'Esprit ­ en tant que Trinité ­ ne sont pas le Tout- Puissant Suprême, mais la suprématie du Tout-Puissant ne peut jamais se manifester sans eux. La croissance du Tout-Puissant est centrée sur les Absolus d'actualité et fondée sur les Absolus de potentialité, mais les fonctions du Tout-Puissant Suprême sont reliées aux fonctions de la Trinité du Paradis.

P.1304 - §5 Il semblerait que, chez l'Être Suprême, toutes les phases d'activité de l'univers soient partiellement réunies par la personnalité de cette Déité expérientielle. En conséquence, si nous désirons envisager la Trinité comme un seul Dieu, et si nous limitons ce concept au présent grand univers connu et organisé, nous découvrons que l'Être Suprême en évolution est la réplique partielle de la Trinité du Paradis. Et nous voyons ensuite que cette Déité Suprême évolue en tant que synthèse de personnalité de la matière, du mental et de l'esprit finis dans le grand univers.

P.1304 - §6 Les Dieux ont des attributs, mais la Trinité a des fonctions et, à l'instar de la Trinité, la providence est une fonction, le composé du supercontrôle autre-que- personnel de l'univers des univers. Elle s'étend depuis les niveaux évolutionnaires du Septuple, qui se synthétisent dans le pouvoir du Tout-Puissant, et s'élève au delà, à travers les royaumes transcendantaux de l'Ultimité de la Déité.

P.1304 - §7 Dieu aime chaque créature comme un enfant, et son amour couvre de son ombre chaque créature dans le temps et dans l'éternité. La providence fonctionne en considération du total et s'occupe de la fonction de chaque créature dans la mesure où cette fonction est reliée au total. Quand la providence intervient auprès d'un être, cela dénote l'importance de la fonction de cet être en ce qui concerne la croissance évolutionnaire d'un ensemble donné. Cet ensemble peut être la race totale, la nation totale, la planète totale ou même un total plus élevé. C'est l'importance de la fonction de la créature qui occasionne une intervention providentielle, et non l'importance de la créature en tant que personne.

P1305 - §1 Néanmoins, le Père, en tant que personne, peut à tout moment interposer une main paternelle dans le courant des évènements cosmiques qui se déroulent selon la volonté de Dieu, en harmonie avec la sagesse de Dieu, et qui sont motivés par l'amour de Dieu.

P.1305 - §2 Toutefois ce que l'homme appelle la providence est trop souvent le produit de sa propre imagination, la juxtaposition fortuite de circonstances dues au hasard. Il existe néanmoins, dans le domaine fini de l'existence universelle, une providence réelle et émergente, une véritable corrélation, en cours d'actualisation, des énergies de l'espace, des mouvements du temps, des pensées de l'intellect, des idéaux du caractère, des désirs des natures spirituelles et des actes volitifs intentionnels des personnalités évoluantes. Les circonstances des royaumes matériels trouvent leur intégration finie définitive dans les présences imbriquées du Suprême et de l'Ultime.

P.1305 - §3 Il est de plus en plus possible de discerner la providence à mesure que les mécanismes du grand univers se perfectionnent jusqu'à un point de précision finale par le supercontrôle du mental, à mesure que le mental des créatures s'élève à la perfection de l'aboutissement à la divinité par une intégration devenue parfaite avec l'esprit, et en conséquence à mesure que le Suprême émerge comme un unificateur actuel de tous ces phénomènes de l'univers.

P.1305 - §4 Certaines des conditions étonnamment fortuites, prévalant occasionnellement sur les mondes évolutionnaires, peuvent être dues à la présence, graduellement émergente, du Suprême ; l'avant-gout de ses futures activités universelles. La plupart des évènements que les mortels appellent providentiels ne le sont pas ; le jugement humain en ces matières est fortement handicapé par un manque de vision pénétrant les vraies significations des circonstances de la vie. Bien des circonstances qu'un homme appellerait bonnes chances peuvent en réalité être des malchances. Le sourire de la fortune, qui donne des loisirs non gagnés et des richesses imméritées, peut se révéler la plus grande des afflictions humaines. La cruauté apparente d'un destin pervers, qui accumule les tribulations sur quelque malheureux mortel, peut en réalité être le feu qui, lors de la trempe, transmue le fer doux de la personnalité immature en l'acier trempé d'un vrai caractère.

P.1305 - §5 Il existe une providence dans les univers en évolution, et les créatures peuvent la découvrir exactement dans la mesure où elles ont atteint la capacité de percevoir le dessein de ces univers en évolution. La capacité complète de discerner les buts de l'univers équivaut au parachèvement évolutionnaire de la créature ; en d'autres termes, on peut dire qu'elle a, alors, atteint le Suprême dans les limites du présent état des univers incomplets.

P.1305 - §6 L'amour du Père agit directement dans le coeur de l'individu, indépendamment des actions et réactions de tous les autres individus. La relation est personnelle ­ homme et Dieu. La présence impersonnelle de la Déité (Tout-Puissant Suprême et Trinité du Paradis) manifeste de la considération pour le tout, mais non pour la partie. La providence du supercontrôle de la Suprématie devient de plus en plus apparente à mesure que les fragments successifs de l'univers progressent dans la réalisation de leurs destinées finies. À mesure que les systèmes, constellations, univers et superunivers s'ancrent dans la lumière et la vie, le Suprême émerge de plus en plus comme corrélateur significatif de tout ce qui se passe, tandis que l'Ultime émerge graduellement comme unificateur transcendantal de toutes choses.

P.1306 - §1 Au commencement, sur un monde évolutionnaire, les évènements naturels d'ordre matériel et les désirs personnels des êtres humains paraissent souvent contradictoires. Bien des faits qui se passent sur un monde en évolution sont plutôt difficiles à comprendre pour les mortels ­ la loi de la nature paraît si souvent cruelle, impitoyable et indifférente à tout ce qui est vrai, beau et bon pour la compréhension humaine. Mais, à mesure que l'humanité poursuit son développement planétaire, nous constatons que ce point de vue est modifié par les facteurs suivants :

P.1306 - §2 1. L'élargissement de la vision de l'homme ­ sa meilleure compréhension du monde dans lequel il vit, sa capacité accrue à comprendre les faits matériels du temps, les idées significatives de la pensée et les idéaux valables de la clairvoyance spirituelle. Tant que les hommes ne prennent, pour étalon de mesure, que des objets de nature physique, ils n'ont aucune chance de trouver l'unité dans le temps et l'espace.

P.1306 - §3 2. L'accroissement de la maitrise de l'homme ­ l'accumulation graduelle de la connaissance des lois du monde matériel, des buts de l'existence spirituelle et des possibilités de coordonner ces deux réalités par la philosophie. L'homme sauvage était impuissant devant les massacres causés par les forces naturelles, servile devant la domination cruelle de ses propres peurs intérieures. L'homme à demi civilisé commence à ouvrir les réserves de secrets des royaumes naturels, et sa science détruit, lentement mais sûrement, ses superstitions, tout en lui procurant une nouvelle base factuelle élargie pour comprendre les significations de la philosophie et les valeurs de la véritable expérience spirituelle. L'homme civilisé atteindra, un jour, la maitrise relative des forces physiques de sa planète ; l'amour de Dieu qu'il porte dans son coeur se répandra effectivement comme amour du prochain, tandis que les valeurs de l'existence humaine s'approcheront de la limite des capacités des mortels.

P.1306 - §4 3. L'intégration de l'homme dans l'univers ­ l'accroissement de la perspicacité de l'homme et de ses accomplissements expérientiels l'amène à une harmonie plus étroite avec les présences unifiantes de la Suprématie ­ la Trinité du Paradis et l'Être Suprême. Et c'est cela qui établit la souveraineté du Suprême sur les mondes ancrés depuis longtemps dans la lumière et la vie. Ces planètes évoluées sont, en vérité, des poèmes d'harmonie, des images de beauté et de bonté accomplie atteinte par la poursuite de la vérité cosmique. Et si ces choses peuvent arriver à une planète, alors de plus grandes peuvent advenir à un système et aux plus vastes unités du grand univers à mesure qu'elles aussi parviennent à une stabilité dénotant que leur potentiel de croissance finie est épuisé.

P.1306 - §5 Sur une planète de cet ordre avancé, la providence est devenue une actualité. Les circonstances de la vie y sont harmonisées, non seulement parce que l'homme a réussi à dominer les problèmes matériels de son monde, mais aussi parce qu'il a commencé à vivre conformément à la tendance des univers. Il suit le sentier de Suprématie qui aboutit au Père Universel.

P.1306 - §6 Le royaume de Dieu est dans le coeur des hommes, et, quand ce royaume devient actuel dans le coeur de chaque individu d'un monde, alors la loi de Dieu est devenue actuelle sur cette planète ; et ceci est l'accès de l'Être Suprême à la souveraineté.

P.1306 - §7 Pour réaliser l'action de la providence dans le temps, il faut que l'homme accomplisse sa tâche, qui est d'atteindre la perfection. Mais l'homme peut déjà avoir l'avant-gout de cette providence dans ses significations éternelles en méditant sur le fait universel que toutes choses, bonnes ou mauvaises, concourent à faire progresser les humains connaissant Dieu dans leur recherche du Père de tous.

P.1306 - §8 La providence se discerne de mieux en mieux à mesure que les hommes s'élèvent du matériel au spirituel. L'acquisition d'une clairvoyance spirituelle parachevée permet à la personnalité ascendante de détecter l'harmonie dans ce qui était auparavant un chaos. Même la mota morontielle représente un réel progrès dans cette direction.

P.1307 - §1 La providence est en partie le supercontrôle du Suprême inachevé, manifesté dans les univers inachevés. Elle restera donc toujours :

P.1307 - §2 1. partielle, parce que l'actualisation de l'Être Suprême est incomplète, et

P.1307 - §3 2. imprévisible, à cause des fluctuations dans l'attitude des créatures, qui varie constamment de niveau en niveau en causant une réaction réciproque apparemment variable chez le Suprême.

P.1307 - §4 Quand les hommes prient pour que la providence interviennent dans les circonstances de leur vie, la réponse à leurs prières est bien souvent leur propre changement d'attitude envers la vie. Mais la providence n'est pas capricieuse ; elle n'est pas non plus fantastique ni magique. Elle représente l'émergence lente et sûre du puissant souverain des univers finis, dont les créatures évoluantes détectent occasionnellement la majestueuse présence au cours de leurs progrès dans l'univers. La providence est la marche sûre et certaine des galaxies de l'espace et des personnalités du temps vers les buts de l'éternité, d'abord dans le Suprême, ensuite dans l'Ultime et peut-être dans l'Absolu. Nous croyons que la même providence existe dans l'infinité et qu'elle est la volonté, les actions et le dessein de la Trinité du Paradis, qui motive ainsi l'apparition de myriades d'univers dans le panorama cosmique.

P.1307 - §5[Parrainé par un Puissant Messager en séjour temporaire sur Urantia.]

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